DE PARFAITES DEMOISELLES : une série aux multiples facettes.

 





Habituellement personnage secondaire, simple dame de compagnie, ici, dans 
De Parfaites Demoiselles, elle est celle qui narre et celle que nous suivons. C’est son histoire. Elena, destinée à jouer les cupidons pour les filles de bonne famille afin qu’elles trouvent un bon mari et qu’elles ne « déshonorent » pas leurs parents, a depuis longtemps renoncé à l’amour, comme toutes dame de compagnie digne de ce nom. Engagée auprès d’une famille de trois filles et un père, elle aura enfin assez de boulot pour des années. Enfin…ce fut sans compter Santiago, destiné à une des filles qu’Elena accompagne, mais qui fait battre son cœur. Sans compter la vipère qui veut son job, sans compter les fantômes de son passé, et sans compter les secrets des filles. Tiraillée entre la loyauté ou la sécurité de son poste, Elena devra faire un choix : couvrir les jeunes femmes ou en parler à leur père. De toute évidence, ce travail ne sera pas de tout repos. « Certains sont nés pour être les héros des histoires, et d’autres pour les écrire. »

Pour ma part, je viens de la terminer et j’ai vraiment aimé cette série. Les décors de l’époque victorienne, les vêtements, les châteaux, les musiques, le jeu d’acteur et le vocabulaire employé. Elle casse les codes. Elena, un femme sans pouvoir ni considération, devient l’héroïne de l’histoire. Elle aurait été dans une autre série, rien qu’un personnage secondaire dont on ne connaît pas le nom. Les commentaires d’Elena entre les scènes apportent de l’humour et un univers décalé à la série. Les éléments d’intrigue sont bien trouvés et reflètent parfaitement les problèmes auxquels les femmes pouvaient être confrontées. Cependant j’aurais aimés qu’ils soient plus approfondis : j’aurai aimé qu’il y ait plus de problème autour, de suspense, j’aurai aimé angoisser un peu plus à l’idée de ce qui aurait pu se passer.

Au-delà des intrigues sentimentales, De Parfaites Demoiselles dénonce la société du XIXe siècle. Un monde d’hommes, où la vie des femmes tourne autour d’un seul objectif : le mariage. D’abord lors de l’enfance, sous la tutelle de leur père, on leur enseigne les bonnes manières, non pas pour elles-mêmes mais pour devenir plus « présentable » afin de trouver un mari. Conditionnées depuis toujours à l’idée d’appartenir à un homme, leur plus grande peur devient celle de finir vielle fille, une crainte que la série illustre avec une touche d’humour. Bien qu’Elena soit l’héroïne du récit, elle n’est pas mariée et doit donc travailler. De Parfaites Demoiselles met en lumière la difficulté pour elle de trouver un emploi afin d’avoir ne serait-ce qu’un toit sur la tête et un minimum de considération. Même étant issue de bonne famille, les trois filles qu’elle accompagne doivent mentir, dissimuler, tromper, jouer des rôles… tout pour ne pas être vues comme indigne. Finalement peut importe sa personnalité, sans une bague au doigt, une femme ne vaut pas grand chose et la série le démontre avec sarcasme.

Si vous souhaitez voir d’autres films ou séries de cette époque et qui met en scène les femmes, je vous conseille Enola Holmes j’ai souvent pensé à ce film en regardant De Parfaites Demoiselles notamment par les paroles du personnage principal destinées aux spectateurs, Les Chroniques de Bridgertonoù l’histoire centrale reste de devoir trouver un mari ou encore Les Demoiselles du Téléphone. Tous disponibles sur Netflix.

Intéressé.e ? Foncez la regarder !

-Elisa💋

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